Merci à Brigitte Bardot pour ce gentil mot et cette insertion dans son journal 😉

 

interview dans Animaux bonheur magazine (n°16)

Pouvez-vous nous retracer votre parcours ?

15 ans de pratique vétérinaire, en France, ou plus loin (Tahiti, saint-Pierre et miquelon), en ville, en campagne et aussi en refuges, en abattoirs… Parallèlement, le Cours Simon, comédienne, par ci par là, au théâtre, au cinéma. Et dernièrement, l’écriture (deux albums pour enfants)

Qu’est-ce qui vous a incitée à écrire ce livre ?

Au départ, la curiosité d’un ami écrivain : « et si tu racontais tes aventures de véto ? » . Finalement, je me suis prise au jeu de l’introspection, remonter le chemin, refaire la route, comprendre, trouver les bonnes questions, me confesser peut-être, faire le point de la quarantaine, pour mieux rebondir.

Quelle est votre relation personnelle aux animaux ?

Petiote, dans la cour de mon immeuble de banlieue, je me suis sentie plus proche du dogue allemand de la gardienne que des camarades du même âge qui me volaient mon vélo ou taquinaient ma petite sœur.

 

Pourquoi avoir choisi le métier de vétérinaire ?

Parce qu’on me répétait en boucle que c’était difficile, déjà !

Je voulais défendre tous ceux que je sentais fragiles, différents, injustement traités. (j’ai grandi avec une soeur handicapée)

En quoi pensez-vous avoir trahi votre âme d’enfant ?

Envoyer à l’abattoir une vache que je saurais sauver, euthanasier des chiens surnuméraires que les hommes ont rejetés mais qui sont en bonne santé, ce n’est pas l’idéal que j’avais nourri enfant.

Quel est le regard animal qui vous a le plus marquée ?

J’en ai une multitude dans la tête qui forment comme le canevas invisible de mon livre .

Le premier qui me vient est celui de Lina, chienne d’éleveur « qui me regarde avec de grands yeux noirs de bécasse » le jour où… mais là, désolée, il faudra lire le chapitre sur Maurice !

Quelle a été votre expérience la plus dure ?

La mort du cheval. «  L’arbre qui meurt reste debout. Le cheval tombe, s’écroule, s’écrase et la terre tremble comme un tambour. »

Le cheval qui tombe, pour moi, c’est une fin du monde.

Et la plus belle ?

Il y en a tant ! Et je ne veux pas choisir. Je les veux toutes.

Ramener à la vie un chien guide d’aveugle et assister aux retrouvailles avec son maître. Apprendre des apiculteurs des îles Marquises. Voir naître ce poulain sur la neige de Saint Pierre et Miquelon au petit matin glacial et rosé, etc..

Que diriez-vous à un jeune qui souhaite devenir vétérinaire ?

Ecoute-toi toujours, à chaque instant, ne te perds jamais dans des compromis, travaille à ta liberté. Si tu te sens triste un jour, écoute le petit enfant que tu as été, lui ne se trompe jamais.

 

En quoi la chaleur animale peut-elle sauver l’homme ?

L’Animal est un repère, le lien à la Nature qui nous empêche de partir totalement à la dérive.

C’est l’altérité qui nous sauve des murs opressant de notre égocentrisme d’humain.

Sa disponibilité au présent, à l’autre aussi, doit nous inspirer, nous ramener à la poèsie de la Vie.

Brosser un cheval, marcher en forêt avec son vieux chien, s’attarder sur une poule qui boîte ou un oiseau tombé du nid, n’est- ce pas autant de petites victoires remportées sur cet Enfer que les Hommes s’acharnent à bâtir en servant le pouvoir et l’argent ?

 

Vous dites aux jeunes de ne pas se perdre dans des compromis. Comment faire ? À vous lire, cela semble très compliqué. Auriez-vous pu dire non ?

L’homme en société n’est jamais totalement libre; c’est indéniable. Mais je me rends compte qu’à l’époque, j’ai parfois agi de façon quasi automatique sans prendre le recul et me poser de question. Ne sommes-nous pas finalement plus ou moins conditionnés ? C’est ce qui m’effraie. Rester conscient toujours et prendre le temps de se demander si l’on est toujours en adéquation avec sa nature profonde, c’est cela qu’il faut dire aux futurs vétos.

Et aujourd’hui, le vétérinaire enfant qui est en vous est-il mort ou vivant ? Œuvrez-vous toujours d’une autre manière pour les animaux ?

Oh oui, il est plus que jamais vivant depuis que j’ai raccroché le stéthoscope pour prendre la plume. Je prends soin de cet enfant que je suis, je l’écoute. Et je redécouvre la relation simple et profonde qui me lie aux animaux et aux humains.

Le Zèbre Volant – c’est le nom de la petite maison d’édition que j’ai créée – s’acharne à trouver les mots qui permettront à chacun d’ouvrir un peu plus grand les yeux et les ailes. Il nourrit le rêve un peu fou d’un monde où hommes et animaux vivront en harmonie.

J’ai découvert au détour d’internet un livre court, bien écrit, par une vétérinaire Dominique Lange, qui m’avait échappé. Ce livre ou plutôt ce recueil de nouvelles, m’a ému. Intitulé « chaleur de bête et froid de canard, Vies et morts d’une vétérinaire, il raconte, dans une atmosphère de désespoir serein, le quotidien d’une praticienne de son époque, qui chemine de la rurale à la canine, narre les étapes d’une campagne de pique épique, l’euthanasie de sa propre chienne, peint le tableau de clients débiles ou agressifs comme il y en a, la détresse des éleveurs à bout, la déshumanisation des productions animales au profit de la machine.

Elle a raccroché les gants de fouille, jeté l’éponge.

C’est un livre élégant, percutant, sa lecture devrait être imposée à tous les candidats au concours, dont on sait que la plupart (et moi le premier) n’ont jamais mis les pieds chez un vétérinaire avant d’embrasser cette profession.

Un ouvrage de salubrité publique que l’on ne repose pas avant de l’avoir terminé.

Jean Pierre Samaille

l'ESSENTIEL VET

Dans la FRANCE AGRICOLE

Dans le magazine LA VIE

La Semaine Vétérinaire

 

écouter ici la chronique ↑

” Une chose est sûre, je ne verrai jamais plus mon vétérinaire de la même manière depuis la lecture de cet ouvrage profond qui en dit long sur ce métier méconnu, que nous limitons le plus souvent aux salles aseptisées destinées à nos compagnons à quatre pattes.”

Caroline Brasseau

radio ” paroles d’animaux”

LIRE L'INTERVIEW

*Pourquoi avez-vous écrit ce livre ? Est-ce une sorte de thérapie ?

Quand je me suis mise à écrire ce livre, j’avais cessé d’exercer depuis déjà deux ans. Je savais que je ne voulais plus travailler comme vétérinaire. Entre les remarques des proches, les conseils, les reproches déguisés, la pression aussi de la société, j’étais un peu perdue. J’ai eu besoin de m’isoler. L’écriture m’a permis de me retrouver face à moi-même. J’ai déroulé d’abord les souvenirs de mes années d’exercice, puis j’ai remonté le fil. D’où m’était venue cette idée de vouloir soigner les animaux, pourquoi, et pour quoi faire ? J’ai démêlé la bobine de ma vie, vu se dessiner une logique, un peu comme si je refaisais un puzzle

*Vous a-t-il aidée à faire le deuil de votre métier ?

Le travail achevé, le livre refermé, j’avais fait un grand pas. J’étais prête à assumer d’être qui je suis et de nouvelles portes s’ouvraient devant moi. Les bons retours de lecteurs ont fini de m’aider à tourner la page sans regret. Oui, j’étais plus un poète qu’un véto. Il allait falloir continuer d’écrire, dire ce que je pensais, partager les émotions, encourager les rêves, éclairer les questions, libérer les sentiments, bâtir des ponts, tout ce que la littérature peut-être permettait…

*Aujourd ‘hui que faites-vous ? Que retirez-vous de cette expérience ?

J’ai créé ma propre maison d’édition, pour agir cette fois en toute liberté.

Le « Zèbre Volant » compte bien dire ce qui lui chante en faisant en sorte que ce soit joli. Tout simplement.

Raconter des histoires qui inspirent les plus jeunes surtout, qui les invitent à la découverte, à l’émerveillement, au doute, à la liberté de faire de ce monde ce qu’ils auront décidé.

Mon premier métier m’a appris tant de choses, sur l’humain surtout d’ailleurs. Un véto ne vit pas avec les animaux, ils est plutôt à l’interface entre homme et animal, où il marche un peu en funambule.

Je vis désormais entourée d’animaux qui m’inspirent, m’encouragent, m’énergisent et à qui je tiens compagnie du mieux que je peux. C’est drôle, j’ai l’impression de renouer avec eux.

Je reste vétérinaire dans l’âme : la force de travail, la réflexion, l’observation, l’humilité face à la loi de la Nature, le respect des individus, hommes comme animaux et cette folie de croire que l’on peut encore sauver le monde …

*Que diriez-vous aux enfants et étudiants qui souhaitent devenir vétérinaire ?

Les enfants qui se sentent particulièrement proches des animaux s’engouffrent souvent très vite dans cette voie, sans trop y réfléchir, comme un coup de foudre, une évidence, qu’il serait bon pourtant de creuser un peu.

Déjà, aller voir sur le terrain et partager le quotidien d’un docteur, essayer de découvrir toutes les facettes de ce métier qui sont multiples, les façons très diverses de l’exercer.

Pourquoi ne pas aller voir aussi les autres professionnels qui travaillent en relation avec les animaux : éleveurs par exemple, éducateurs canins, bergers, moniteurs d’équitation, zoothérapeute, comportementalistes, soigneurs, éthologues, biologistes-chercheurs, protecteurs de l’environnement et j’en passe.

Essayer de suivre sa conviction profonde et ne jamais lâcher sa motivation première, il n’y a guère que cela que l’on puisse souffler à un jeune. Les obstacles ne manqueront pas de se dresser devant celui qui est sincère mais si le chemin n’est pas facile, il est toujours passionnant.

Un dernier conseil, pourquoi ne pas lire « chaleur de bête et froid de canard » ? qui ne leur mentira pas, qui leur donnera un regard sincère sur ce métier, un regard seulement, pour commencer à construire le leur.

les question de Mr Mondialisation

Quelles sont les raisons qui vous ont encouragée à devenir vétérinaire en milieu rural ?

 

Sait-on toujours exactement pourquoi on fait les choses ? L’idée de soigner les animaux remonte aussi loin que je suis remontée dans mon livre – la petite enfance – où mal à l’aise avec mes congénères, je me réfugiais sous le cou du grand dogue de la gardienne d’immeuble. Et puis il y a eu ce cadeau du ciel, ma petite sœur différente, qui m’a donné le réflexe de protéger les plus fragiles, la curiosité d’entendre ce qu’il se disait au-delà des mots, la sensibilité à la douleur de l’autre…

 

Pourquoi en mileu rural ?

Je renouais avec mes origines familiales. Gosse, je rêvais devant les photos jaunies où mon grand-père conduisait une charrette attelée à un cheval puissant, où ma grand-mère méditait assise sur une botte de foin…

J’ai grandi en banlieue parisienne mais heureusement, nous allions souvent en week-end, respirer à la campagne, près de Château-Thierry.

 

***

Pourriez vous décrire une journée ordinaire de cette profession ?

 

La journée d’un véto de campagne, c’est la tournée des fermes où l’attendent des veaux qui ont la diarrhée, des vaches qui n’ont pas délivré leur placenta, des bêtes qui « bricolent », ne mangent plus, ne ruminent plus, des pattes cassées sur des jeunes animaux, des génisses qui ont du mal à respirer, des taureaux qui boitent, le bouc à castrer, le chien de la ferme à revacciner…

Il y a aussi les visites sanitaires, remplir des certificats, constater des accidents, vacciner, mettre des boucles, faire des prises de sang, conseiller en hygiène, en alimentation, en suivi de reproduction (échographies)…

Ensuite il y a le travail administratif et commercial au cabinet. Et puis bien sûr les urgences, de jour comme de nuit, vêlages surtout, et césariennes…

Mais le métier de rurale « pure » n’existe pour ainsi dire plus. Les vétérinaires sont mixtes, c’est-à-dire qu’ils soignent aussi les animaux de compagnie.

 

***

Il y a quelques mois, vous décidiez de quitter le métier, dépitée par certains gestes que vous deviez accomplir au quotidien. Quels ont été les éléments de cette révolte ?

 

Il en va pour l’élevage comme pour tous les secteurs d’activité : la course à l’efficacité, à la rentabilité pour le profit et le pouvoir de quelques-uns dénature les métiers et enlève le sens du travail. C’est le grand drame de notre époque, selon moi.

Se retrouver petit soldat des groupes pharmaceutiques à vendre des antibiotiques à la pelle, faire des vaccins à la chaîne, euthanasier des animaux que je pourrais sauver, intervenir dans des élevages en cages, des fermes devenues usines où la vie a déserté…

Tout cela m’a vite donner la peur du vide, le vide de sens. J’étais loin de mon rêve de gosse et c’est mon corps qui a dit stop. J’ai fini par tomber malade, physiquement, je ne pouvais plus avancer.

 

Les agriculteurs ont toujours élevé des animaux pour en faire de la viande, je le savais en embrassant cette profession, je n’étais pas naïve à ce sujet. Mais en quelques années j’ai vu ces paysans que je respectais tant, sombrer souvent dans une grande douleur, perdre leurs forces dans une lutte sans fin, pris dans un engrenage où il ne s’agissait plus que de survivre en perdant tout goût au travail. Ils ont perdu la main.

Véto rural est un métier physiquement dur, dangereux au quotidien, on se lève en pleine nuit, on fait des kilomètres sur des routes neigeuses, on gèle dans les courants d’air des stabulations… Comment supporter ces contraintes si de surcroît on a l’impression de participer à une machinerie qui fait souffrir les animaux et les hommes ?

J’ai commencé à perdre des amis éleveurs, qui n’ont plus vu d’issue à ce parcours de combattant, et moi j’avais de plus en plus de mal à regarder les vaches dans les yeux.

 

***

Avez-vous néanmoins de bons souvenirs de ce que vous faisiez ?

 

Oui, à la pelle ! Je pense d’ailleurs que même les épisodes tristes d’une vie peuvent être de « bons souvenirs », si on ne les a pas subis mais vécus intensément, parce qu’ils nous font avancer et sentir vivants.

Mais, les bons moments heureux ont été nombreux, sinon je ne serais pas restée 15 années !

J’aime travailler dehors, j’aime tout simplement l’odeur des vaches, du foin, de l’automne, j’aime côtoyer des gens vrais, chaleureux, sincères, j’aime tirer un veau et le laisser entre les pattes de sa mère en pleine forme au petit jour, prendre ce café joyeux avec son éleveur alors que le monde dort encore et que nous, nous sommes battus dans la nuit pour sauver deux vies !

 

***

Pensez-vous que la profession puisse évoluer ? Concrètement, qu’est-ce qui doit changer selon vous ?

 

La profession de véto rural a suivi l’évolution de l’élevage qui a suivi l’évolution de la société… qui a suivi…etc. Au bout de la chaîne, il y a sûrement nous, tout un chacun.

Alors, peut-être bien que ce qui « doit changer » n’est peut être rien d’aussi « concret » qu’on veut nous le faire croire. Il me semble que ce qui doit et qui est déjà en train de changer c’est « le fond des gens. ».

C’est l’esprit humain qui doit évoluer et je crois que nous gagnerions à nous inspirer des animaux qui semblent plus sages que nous à bien des égards.

 

****

Pouvez-vous expliquer le projet d’écriture que vous avez débuté et par lequel vous entendez faire avancer votre cause ? (Présentation de Chaleur de bête d’une part + Les glous).

 

À quarante ans, j’étais à la charnière de mon existence. Je me suis mise à l’écriture de « Chaleur de bête et froid de canard » pour relire un peu mon chemin, comprendre ce qui m’avait guidée vers ce métier à la racine, ce qui m’en avait détournée ensuite. Je cherchais une cohérence qui m’aiderait à inventer la suite de ma vie. J’ai décrit mes émotions et les événements avec précision et sans filtre, comme à travers l’objectif d’un photographe.

Dans ces pages, pas d’analyse, ni de moral, pas non plus d’accusation ou de plaidoyer, je voulais partager cette expérience avec ceux qui ne connaissent pas le milieu rural ou le métier de vétérinaire, pour venir à bout des clichés, tordre le cou aux pensées toutes faites, aux jugements pré-conçus, pour éveiller des questions, même si je n’avais pas les réponses. La littérature n’est-elle pas faite pour cela ?

J’ai créé ma propre maison éditoriale pour agir en toute liberté, je l’ai appelée « le Zèbre Volant », qui va sortir très bientôt un second ouvrage.

Après avoir raconté le passé, je me suis mise à inventer l’avenir. À la façon un peu des Shadoks, j’ai créé « les glous. », un peuple imaginaire dont j’ai décidé seule de toute la biologie : comment ils se reproduisent, ce qu’ils mangent, comment ils trouvent leur énergie, comment ils élèvent leurs jeunes, comment ils communiquent avec leur environnement… J’ai « joué à Dieu » (à mon petit niveau bien sûr !!!), à un Dieu s’attelant à créer une nouvelle espèce ! Je me suis bien amusée !

 

Mais si les Shadoks dénonçaient les travers de la société moderne en les tournant en dérision, les glous incarnent plutôt le meilleur à venir, le futur que l’on pourrait construire tous ensemble et en mettant une fois pour toute au panier cette phrase qui nous ligote la cervelle depuis des générations « oh, tu sais, tu ne changeras pas le monde » ! grrr…

 

Le premier épisode des glous sort dans quelques jours. Une utopie, que j’aimerais partager avec les lecteurs, construire avec eux même… Je n’ai mis aucune illustration à ce premier épisode pour proposer à chacun de me dessiner son glou. Internet rend possible de nouveaux échanges créatifs et c’est très motivant.

Le Zèbre Volant rêve de livres qui soient de vrais outils au service des idées, de l’imagination, de la créativité des citoyens de bonne volonté.

 

Albert Einstein – que l’on dit loin d’être idiot – disait :

« Il est grand temps de remplacer l’idéal du succès par celui du service. »

 

Puisse le Zèbre Volant apporter sa petite pierre à l’édifice.

 

Mr Mondialisation est un journal informel et citoyen francophone à visée internationale. Mr Mondialisation, c’est également ce personnage masqué et anonyme imaginé et interprété par son fondateur depuis plus de 10 ans. Son objectif principal est d’alimenter le débat libre dans la sphère publique autour des grands sujets mondiaux et locaux de notre temps.

D’orientation résolument Humaniste, Mr Mondialisation se veut être une entité adogmatique, apartisane et hermétique aux théories qui ne soient pas motivées par la raison. Nos convictions nous poussent cependant à défendre les droits Humains et Universels ainsi que les droits de la Terre. 

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